Les données de 200Mio d’américains

Noms, prénoms, dates de naissance, adresses postales et mail, numéros de téléphone, affiliations politiques et origines ethniques autodéclarées : autant de données personnelles qu’accumulent les (très bavards) fichiers électoraux américains. Et dont les deux grands partis, et les entreprises spécialisées dans le big data ou le pilotage de campagne électorale, font leur miel. Or le 12 juin, Chris Vickery, chercheur pour l’entreprise de cybersécurité Upguard, a découvert qu’une telle base de données concernant 198 millions d’électeurs, soit près de 99% des inscrits, était librement accessible en ligne, sans identifiant ni mot de passe, dans un espace de stockage loué à Amazon… Aux informations issues des fichiers électoraux s’ajoutaient en outre des éléments «prospectifs» issus d’analyses de données : la religion supposée, mais aussi la probabilité d’avoir voté Obama en 2012, ou d’adhérer à la politique «America First» de Donald Trump. Derrière cette brèche, on trouve une entreprise qui vend du pilotage de publicités télévisées ciblées, Deep Root Analytics. Au moins deux autres sociétés spécialisées dans la collecte et l’analyse de données, TargetPoint Consulting et Data Trust, ont également participé à la constitution de ces fichiers, explique Upguard. Or toutes les trois comptent parmi leurs clients le Comité national républicain (RNC), et ont été au cœur de la campagne Trump. Deep Root Analytics a reconnu l’incident auprès du site d’information The Intercept, l’attribuant à un «changement effectué dans les protocoles d’accès aux fichiers» après le 1er juin. Elle indique avoir remédié à la faille le 14, après que Vickery a alerté les autorités fédérales. Le chercheur a par ailleurs constaté que l’espace de stockage hébergeait également 24 autres téraoctets de données, protégées par mot de passe. Comme le note Upguard, les fichiers laissés accessibles en ligne pendant plusieurs jours peuvent aussi bien être revendus qu’utilisés pour de l’usurpation d’identité. Au-delà de la défaillance de sécurité, ils posent aussi la question de l’utilisation des données personnelles à des fins de marketing électoral. En France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a alerté sur l’usage, de plus en plus répandu, des logiciels de pilotage de campagne, comme NationBuilder. Si le code électoral permet à tout candidat de «prendre communication et copie de la liste électorale» – qui contient noms, adresses, dates et lieux de naissance – à condition de ne pas en faire un usage commercial, la collecte massive et le traitement de données disponibles publiquement sur les réseaux sociaux sont, pour la Cnil, illégaux «en l’absence d’information des personnes».

J’ai conduit une Ferrari

Le week-end dernier, j’ai fait un stage de pilotage à Paris : j’ai pris le volant d’une Ferrari F430 et j’ai pu conduire cette petite merveille dans les meilleures conditions qui soient : sur un circuit de course où j’ai pu la pousser à plein régime. Un pur moment de bonheur. Je dois dire que ça m’a fait beaucoup de bien, de pouvoir conduire dans de telles conditions. J’adore conduire, et ce depuis que j’ai eu mon permis il y a tant d’années. Pourtant, au quotidien, je me rends compte que je ne prends plus tant de plaisir que ça sur la route. Entre la routine du trajet et toutes les limitations de vitesse, la conduite automobile est devenue carrément assommante, par moments. Et c’est d’ailleurs assez démoralisant, quand on y pense. Il n’y a encore pas si longtemps, la conduite sur route était en effet encore un immense plaisir. Je me souviens que quand j’étais gamin, les ceintures de sécurité à l’arrière n’existaient pas, et il y avait de manière générale bien plus de libertés sur la route qu’il n’y en a aujourd’hui. Je sais bien que nous sommes de plus en plus nombreux sur la route, ce qui limite forcément notre liberté de mouvement. Mais nous vivons dans une société de plus en plus protégée. Ça ne m’étonnerait d’ailleurs pas que dans quelques années, l’on nous force à mettre un casque en voiture. Et si cette idée vous fait rire, souvenez-vous bien de ce que je vous ai dit. Le problème de cette protection, c’est qu’elle est contre-productive, le plus souvent. On le voit bien avec les allergies qui ont explosé depuis qu’on javellise notre environnement. Tout excès est nuisible, et ce que les autorités font avec la route en est un parfait exemple. C’est simple : pour vous dire l’effet que me fait cette réglementation à outrance, quand je vois un radar, je me sens soudain punk ! Si vous aussi vous voulez retrouver les sensations de liberté que peut offrir la conduite, voilà le site par lequel je suis passé pour ce stage de pilotage à Paris. Nous n’avons qu’une seule vie : profitons-en !